Flore Thomasse, La Croix, Mars 25, 2018

Le profil et le parcours du preneur d’otages de Carcassonne montrent les réussites mais aussi les lacunes des services de renseignement.

Parmi les terroristes, il n’y a pas de profil type. Celui de Carcassonne cochait néanmoins de nombreuses cases : délinquant passé par la prison, l’homme qui a tué au nom de Daech un automobiliste, tiré sur des CRS, puis pris les clients et employés d’un super U en otage, vendredi 23 mars, était connu pour ses liens avec la mouvance salafiste. Il avait aussi été contrôlé plusieurs fois en compagnie d’un délinquant plus « chevronné », soupçonné de participer à du trafic d’armes, précise Le Monde. Autant de caractéristiques qui évoquent, entre autres, le parcours du terroriste de l’Hyper Cacher en 2015.

Les services avaient repéré le futur terroriste de Carcassonne dès 2014. Ils l’avaient « fiché S » puis ont organisé son « suivi effectif » en 2016 et 2017. Surveillé par la direction générale du renseignement intérieur, le jeune homme était donc considéré comme appartenant à la menace du « haut du spectre ». Et pourtant, personne n’a été en mesure de prévenir son passage à l’acte.

« Bien sûr, il peut y avoir des loupés et la tâche des services n’est pas facile, explique Yves Trotignon, spécialiste du terrorisme et ancien agent. Mais quand on a quelqu’un avec ce profil, suivi par la DGSI, on ne le lâche pas. On a manifestement un problème d’évaluation. Il faut en tirer les leçons. »

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